Merci de patienter pendant le chargement de votre Bulletin

Panorama Autour du mondeBSL4Z : le réseau des laboratoires de niveau de biosécurité 4 pour les zoonoses

Autour du monde Posté sur 2021-03-08 08:55:39

BSL4Z : le réseau des laboratoires de niveau de biosécurité 4 pour les zoonoses

Un exemple du rôle que peuvent jouer les relations de confiance et la diplomatie scientifique dans la résolution des crises sanitaires planétaires

Auteurs

P. Silva (1), B.S. Pickering (1), M. Neuspiel (1) & O. Pena(1)

(1) Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), Ottawa (Canada).

* Contact auteurs : primal.silva@canada.ca

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

Taille de la police - A A A +

Le monde scientifique joue un rôle essentiel en temps de crise, car l’exploitation des connaissances, de la créativité et de l’innovation scientifiques peut résoudre les problèmes actuels et montrer clairement la marche à suivre pour anticiper les prochaines crises. Cependant, mener ses travaux en vase clos au sein des institutions scientifiques, comme le font souvent les pays, chacun pour soi, peut freiner l’innovation et retarder la réactivité face à l’urgence. La diplomatie scientifique est cruciale pour mettre au point des stratégies d’anticipation et de riposte au plan mondial, et elle est essentielle dans la lutte contre la pandémie actuelle de COVID-19 et contre toutes les épidémies de zoonoses émergentes, au fur et à mesure de leur apparition.

En 2016, le Canada a joué un rôle de premier plan dans le renforcement des moyens de surveillance microbiologique en créant un réseau mondial de laboratoires de sécurité microbiologique de niveau 4 pour les zoonoses, le réseau BSL4Z, dans le but de renforcer cette nécessaire coordination internationale et d’améliorer le partage des connaissances. Ce réseau vise à mieux nous préparer à faire face aux agents pathogènes zoonotiques émergents actuels et futurs ; il poursuit ce but avec détermination, selon l’optique « Une seule santé ».

Les principes et les actions du réseau BSL4Z démontrent l’impact que peut avoir, à l’aube d’une ère de pandémies, un réseau scientifique international solide

La solidité du consortium international du réseau BSL4Z s’est forgée sur la confiance et les bonnes pratiques de partage d’informations scientifiques en toute franchise et transparence. Prêts à relever le défi, des partenaires issus de 17 organismes publics de cinq pays (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis d’Amérique et Royaume-Uni) ont rapidement réagi à la menace émergente du COVID-19 et ont créé un groupe stratégique de riposte. Des réunions de crise se sont tenues dès le début du mois de janvier 2020 pour favoriser un partage rapide et efficace des renseignements concernant les réponses apportées en termes d’organisation, les protocoles de laboratoire, ainsi que des activités visant à affiner les méthodes de diagnostic du COVID-19. Des travaux de recherche ont été rapidement lancés afin d’étudier les modèles chez les animaux ainsi que les dynamiques épidémiologiques et pathologiques, et d’importants débats se sont tenus pour améliorer, au plan mondial, la prise de conscience et la compréhension des risques à l’interface homme/animal.

Le réseau BSL4Z a organisé un symposium scientifique international sur le COVID-19 sous la forme d’une mini-série de six séances en mode virtuel au cours desquelles des scientifiques issus du monde universitaire, d’institutions publiques ou de compagnies privées ont présenté la recherche de pointe sur la biologie du SARS-CoV-2, l’épidémiologie du COVID-19, les études menées sur des animaux, le diagnostic, les vaccins et les traitements. Avec environ 2 000 inscrits, ces manifestations ont constitué un forum dynamique englobant tout l’écosystème scientifique du COVID-19 dans un esprit d’ouverture et de transparence afin de faire progresser les moyens de riposte au plan mondial.

Le réseau BSL4Z est l’exemple concret d’un réseau international qui a été capable, en temps de crise, de constituer une plateforme des ressources mondiales afin de mieux comprendre les modèles de transmission du COVID-19 et d’en évaluer les risques, dans le but d’élaborer et d’appliquer des mesures de sensibilisation adaptées à la situation afin d’aider à gérer cette pandémie évolutive.

Pour surmonter une crise zoonotique mondiale, la franchise et la transparence sont de mise et il faut avoir établi des liens de collaboration internationale dignes de confiance. Les activités du réseau BSL4Z ont contribué à constituer un corpus de connaissances dans le combat mené à l’échelle mondiale ; ses principes et ses actions démontrent l’impact que peut avoir, à l’aube d’une ère de pandémies, un réseau scientifique international solide.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet du réseau BSL4Z
infographie
Infographie du réseau BSL4Z (en anglais)
http://dx.doi.org/10.20506/bull.2020.2.3155

Informations relatives à l'article

  • Une faune sauvage en bonne santé sont synonymes de biodiversité et d'écosystèmes fonctionnels

  • Des investissements durables pour mettre en œuvre le Cadre de l'OMSA en faveur de la santé de la faune sauvage

  • La radio EBO-SURSY sensibilise la communauté aux maladies des animaux sauvages