Perspectives Posté sur 2021-09-06 10:54:47
Actions de l’OIE
Le GBADs est lié au 7e Plan stratégique et à la stratégie de transformation numérique de l’OIE
Mots-clés
Auteurs
M. Stone, Directeur général adjoint “Normes internationales et Science”, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Notre mission d’amélioration de la santé animale, du bien-être animal et de la santé publique vétérinaire à l’échelle planétaire exige d’investir dans les Services vétérinaires. L’épidémiologie et l’économie sont des partenaires naturels dans cette mission, permettant la nécessaire connexion entre les sciences de la vie et les sciences sociales grâce à laquelle il est possible d’élaborer et de mettre en œuvre une politique globale et durable fondée sur des données probantes, de même que des programmes basés sur les résultats.
La transformation numérique de l’OIE dans le cadre de nos programmes de travail
Une transformation numérique est en cours à l’OIE. Elle concerne l’infrastructure et l’architecture, les flux opérationnels et l’efficacité, les compétences en matière d’intendance et les politiques de gouvernance. Mais, en ce qui concerne nos programmes de travail scientifique, nous reconnaissons aussi que cette transformation porte fondamentalement sur notre démarche en matière de gestion des données. Nous avons fixé des objectifs qui s’appliquent à tous les domaines de travail (Fig. 2). En tant qu’organisme normatif, nous utilisons le cycle d’élaboration et de mise en œuvre des normes comme fondement de la compréhension de notre travail (Fig. 3). À chaque étape de ce cycle, nous avons d’importantes fonctions qui génèrent des données, en règle générale grâce à la collecte d’informations auprès de nos Membres, mais aussi par le biais d’actions de « suivi et évaluation » dans le cadre de nos programmes. L’Observatoire de l’OIE introduit le concept de « cadre de suivi des normes », en mettant en correspondance nos activités génératrices de données avec nos normes internationales et, en définitive, avec notre mission principale (Fig. 4). Une vision ambitieuse mais réaliste s’est mise en place, selon laquelle tous nos domaines de travail vont se trouver connectés par le biais de nos données référentielles de base (normes, pays, maladies). Un principe de libre accès permettra de garantir la disponibilité de ces données pour la communauté mondiale. L’analyse et les informations qui en découleront aideront à piloter les améliorations et les investissements.
Connexion entre le GBADs et les données et domaines de travail de l’OIE
Pays et maladies constitueront également des données de base dans le cadre du GBADs. Le programme GBADs extraira du système OIE-WAHIS les données sur l’incidence et la prévalence des maladies. Au moment de déterminer une enveloppe des pertes sanitaires animales [1], la capacité des Services vétérinaires nationaux rapportée dans l’application OIE-WAHIS, ainsi que leurs performances déduites des rapports du Processus PVS de l’OIE, serviront à réaliser des estimations selon des scénarios réels et des scénarios utopiques. Les estimations du GBADs concernant les pertes attribuables aux maladies dans les systèmes de production des pays contribueront aux analyses de rentabilité des investissements des Services vétérinaires lors des « analyses des écarts » du Processus PVS. Les données et le système du GBADs deviendront un outil essentiel pour la hiérarchisation des priorités et de la prise de décision en matière d’investissement dans les systèmes d’élevage ainsi que pour le suivi des performances de ces systèmes en réponse aux investissements. Les données économiques du GBADs sont un partenaire naturel des données épidémiologiques de l’OIE.
Expertise scientifique et partenariats interdisciplinaires au service de nos Membres
À l’heure actuelle nos Membres hébergent plus de 300 centres de référence de l’OIE (Laboratoires de référence et Centres collaborateurs) impliqués dans une collaboration scientifique destinée à améliorer la santé animale, le bien-être animal et la santé publique vétérinaire dans le monde entier. L’OIE œuvre à l’amélioration des connexions et des collaborations grâce à la mise en place de réseaux en matière de maladies (Laboratoires de référence) et de thématiques (Centres collaborateurs). Une compétence nouvelle et significative vient se connecter à ce système grâce au vaste réseau de partenaires du programme GBADs, ce qui renforcera la capacité scientifique interdisciplinaire. Nous comptons sur la mise en place, en tant qu’objectif à long terme, d’un noyau de Centres collaborateurs de l’OIE pour l’économie de la santé animale.
https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3266
Références
- Rushton J., Bruce M., Bellet C., Torgerson P., Shaw A., Marsh T., Pigott D., Stone M., Pinto J., Mesenhowski S. & Wood P. (2018). – Initiation of Global Burden of Animal Diseases Programme (GBADs). Lancet, 392 (10147), 538–540. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(18)31472-7.