Perspectives Posté sur 2021-12-20 15:05:47
Actions de l’OIE
La transformation numérique au service de l’Observatoire de l’OIE, et inversement
Mots-clés
Auteurs
Matthew Stone(1) & Audrey Thery(2)
(1) Ex-Directeur général adjoint “Normes internationales et Science”, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
(2) Cheffe du Service de la transformation numérique et des systèmes d’information, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
L’OIE collecte, analyse et diffuse un nombre considérable de données officielles via différentes plateformes et autres dispositifs. Ces données factuelles permettent d’éclairer les décisions des décideurs nationaux et de la communauté internationale. Mais apporter de la valeur ajoutée à ces données est une tâche qui devient de plus en plus complexe et qui fait de plus en plus souvent appel au numérique. Cela nécessite que les organisations chargées de collecter, gérer et communiquer les données se fondent sur une vision structurée et stratégique en accord avec les bonnes pratiques internationales. Dans son rôle de coordinatrice des données zoosanitaires mondiales, l’OIE doit s’assurer que ses systèmes de gouvernance des données les gèrent de manière sécurisée et qu’ils procurent à la communauté internationale des ensembles de données validés. C’est en procédant ainsi que ces données peuvent constituer une ressource précieuse où puiser des idées et des informations importantes, et ce processus est facilité dès lors que ces données sont compatibles avec les données qui proviennent de sources externes fiables. Le développement d’une culture numérique forte sera crucial pour une utilisation innovante des données et contribuera à la transformation numérique de l’OIE.
Pour l’instant, l’OIE met en place un cadre de gouvernance des données afin de mieux définir les attentes en matière de coordination. L’OIE souhaite notamment donner la preuve d’une gestion responsable des données et d’un accès facilité à ces données accordé aux Membres, dans le respect de la confidentialité et de la propriété intellectuelle. De cet exercice découleront des processus et des règles essentiels pour l’OIE ainsi que les orientations de nos systèmes informatiques stratégiques, notamment ceux auxquels les Membres de l’OIE contribuent régulièrement (Système mondial d’information zoosanitaire, Base de données sur l’utilisation des antibiotiques, Processus d’évaluation des performances des Services vétérinaires, système de reconnaissance officielle des statuts sanitaires, etc.).
Les données utilisées par l’Observatoire de l’OIE seront issues de différents domaines dans lesquels œuvre l’OIE ainsi que de sources externes. La phase pilote nous aidera à identifier les données existantes et la forme sous laquelle elles se présentent, à étudier comment les processus analytiques appliqués à ces données peuvent servir les objectifs de l’Observatoire, et comment les résultats de ces analyses peuvent être présentés aux responsables de nos différents domaines de travail et aux Membres de l’OIE pour une application plus efficace des normes internationales. Grâce à cette phase pilote, chacun des domaines de travail identifiés dans le cadre de suivi des normes de l’Observatoire de l’OIE sera à même de contribuer de manière systématique et régulière au rapport annuel sur la mise en œuvre des normes de l’Observatoire de l’OIE.
L’Observatoire de l’OIE va servir de levier pour le développement de systèmes d’information qui prennent en considération l’interopérabilité des données et qui favorisent des processus analytiques reproductibles à valeur ajoutée, la visualisation intuitive et informative des données, ainsi que le retour d’information à des fins d’amélioration. Ce faisant, l’Observatoire de l’OIE va incontestablement jouer un rôle moteur dans la transformation numérique et la coordination des données, et ce pour tous les programmes de l’OIE destinés aux Membres.
https://doi.org/10.20506/bull.2021.2.3280