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Panorama DossierLe renforcement des services de santé animale grâce aux partenariats public–privé

Dossier Posté sur 2020-01-06 14:56:42

Le renforcement des services de santé animale grâce aux partenariats public–privé

Une approche de développement durable et optimale en termes d’utilisation de ressources

Auteurs

A. Bisson(1)*, C. Jost(2) & A. Kutnick(3)

(1) Bureau for Food Security, United States Agency for International Development (USAID).
(2) Office of US Foreign Disaster Assistance, Bureau for Democracy, Conflict, and Humanitarian Assistance, United States Agency for International Development (USAID).
(3) Private Sector Engagement Division, Bureau for Food Security, United States Agency for International Development (USAID).

* Contact auteurs : abisson@usaid.gov

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Les services de santé animale ont parfois des difficultés à satisfaire les exigences croissantes qui leur sont imposées. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) s’efforce d’optimiser l’impact du développement à travers des partenariats public–privé (PPP) pérennes et une croissance menée par les entreprises, afin de créer les conditions d’une évolution de la prestation de services de santé animale dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le Manuel PPP de l’OIE [1] constitue une excellente ressource ancrée dans les réalités du terrain pour la mise en place de PPP efficaces.

La croissance importante enregistrée par le secteur de l’élevage dans les pays à revenu faible et intermédiaire se traduit par une demande accrue en prestations de santé animale, ce qui soumet les services publics à une forte pression tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour le secteur privé.

Les acteurs publics comme privés de la santé animale sont en quête de mécanismes permettant de faciliter la collaboration et le partenariat et de modifier les aspects notamment réglementaires du contexte dans lequel ils travaillent, afin de le rendre plus propice à une efficacité et efficience accrues de la prestation de services.

Les maladies du bétail représentent un lourd fardeau et affectent de manière critique les moyens de subsistance, la santé et la nutrition de millions de foyers pauvres. Dans bien des pays à revenu faible ou intermédiaire, le principal problème n’est pas tant le contenu ou l’efficacité des services de prévention et de lutte contre les maladies que la fourniture de ces services. Ces difficultés sont notamment dues aux ressources publiques limitées, aux déplacements d’importants troupeaux sur de vastes territoires, à l’expansion rapide des systèmes de production commerciaux et à l’inadéquation du cadre réglementaire. Les pays à revenu faible et intermédiaire font peu appel aux PPP, contrairement aux pays à revenu élevé qui les pratiquent couramment.

Bien que leur efficacité dans le domaine de la prestation de services de santé animale soit établie, les partenariats public–privé sont encore sous-utilisés dans les pays à revenu faible et intermédiaire

L’USAID poursuit une stratégie de développement axée sur les entreprises et menée par le secteur privé, tout en reconnaissant le rôle déterminant joué par le secteur public en faveur d’une croissance durable et équitable. Le document stratégique de l’USAID sur la participation du secteur privé [2] propose les questions d’orientation suivantes :

  • Une approche axée sur le marché est-elle viable ?
  • Quelles sont les motivations du secteur privé ?
  • Quels sont les freins à une participation du secteur privé ?

Le soutien de l’USAID aux PPP en santé animale consiste à faciliter la collaboration entre les principales parties prenantes, à expérimenter de nouvelles approches et à évaluer leurs résultats, et à contribuer à la conception de politiques et de systèmes de prestation de services.

Exemples de PPP en santé animale :

  • des modèles de renforcement des prestations de services (via le recours à des prestataires privés dotés d’un mandat de service public [mandat sanitaire] et l’intégration des para-professionnels vétérinaires dans les systèmes de production animale [3]) ;
  • une amélioration de la mise au point de vaccins et de leur distribution (y compris à travers des mécanismes de paiement au résultat [4]) ;
  • un soutien vétérinaire au développement de l’élevage familial de volailles en Éthiopie [5].

Le Manuel PPP de l’OIE est un outil efficace d’acquisition de compétences qui aide les parties prenantes à définir et sélectionner les possibilités de partenariat. Étant axé sur l’expérience et sur les meilleures pratiques, ce manuel permet de se familiariser plus rapidement avec les PPP et propose une panoplie de solutions pour les décideurs. Il constitue une ressource précieuse pour le renforcement des capacités dans le domaine des services de santé animale.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2019.3.3049
Vétérinaire libéral dans sa pharmacie (Éthiopie). © Cultivating New Frontiers in Agriculture (CNFA)

Références

  1. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2019). – The OIE PPP Handbook: Guidelines for Public–Private Partnerships in the veterinary domain.
  2. United States Agency for International Development (USAID) (2019). – Private sector engagement policy.
  3. Abebe D. (2016). – Veterinary Services in Karamoja, Uganda: a review. Karamoja Resilience Support Unit, USAID/Uganda, Kampala.
  4. AgResults.
  5. Ethiochicken.

Informations relatives à l'article

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  • Développer les ressources humaines dans le domaine vétérinaire

    Des services ruraux pour la protection des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire
  • Capacités « Une seule santé » pour les épidémiologistes de terrain : le cadre de compétences FAO/OMS/OMSA

  • Les compétences des Services vétérinaires dans le domaine des échanges internationaux : état des lieux et formations adaptées

  • Mise en œuvre des normes de l’OIE sur la fièvre aphteuse dans les Amériques

    L’analyse des données : un moyen de visualiser la mise en œuvre des normes de l’OIE
  • Un nouvel éclairage sur la durabilité des laboratoires

    Liens avec le processus PVS et l’Observatoire de l’OIE
  • Les méthodes de quantification en santé animale peuvent permettre d’améliorer la santé humaine

  • Partage des données dans le cadre du GBADs : de « FAIR » à « FAIRS et CARE »

    Le partage des données selon le GBADs
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    L’initiative GBADs prend en compte les contraintes et les besoins des acteurs privés et des acteurs publics de la surveillance…
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    Les technologies vaccinales contre la peste équine font partie des domaines couverts par le partenariat OIE/IHSC…
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    en vue d’accueillir une compétition internationale...
  • Le concept HHP, pour des athlètes équins à statut sanitaire élevé certifié

    Un cadre harmonisé pour l’importation temporaire des chevaux de compétition…
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    Bientôt des réactifs DIVA compatibles avec le BCG pour les bovins...
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    Des scientifiques ont pu estimer la prévalence de la tuberculose bovine dans le bétail en Inde…
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    Des chercheurs s’appuient sur la vaccinologie inverse pour développer de nouveaux vaccins contre la tuberculose bovine…
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    Le calcul des coûts socio-économiques de la tuberculose bovine requiert l’évaluation de multiples facteurs…
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    Il est indispensable de définir les objectifs stratégiques des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose bovine...
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  • Données historiques sur les foyers de maladies animales

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    En 2017-2018, 44 % des pays ont signalé la présence de la tuberculose bovine...
  • Impact du PRAPS pour l’amélioration de la santé animale en élevage pastoral

    Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad...
  • Les mouvements traditionnels de bétail : un défi de taille pour le contrôle de la fièvre aphteuse dans la région du Mékong

    L’OIE œuvre contre la fièvre aphteuse dans le bassin du Mékong. L’une des principales difficultés est liée aux risques que représentent les mouvements traditionnels de bovins et de buffles…
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    En Tunisie, une enquête a été menée avant le Ramadan afin de mieux comprendre la mobilité animale…
  • Le Projet Virome mondial

    Les avancées rapides de la médecine et les bouleversements actuels de la technologie nous permettent, pour la première fois, d’imaginer un monde libéré des menaces virales émergentes