Au cours des deux décennies écoulées depuis le premier débordement vers l’avifaune de la souche goose/Guangdong/96 du virus H5N1 de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en Chine, nous avons pu constater les fluctuations de son maintien au sein des populations sauvages, le rôle central de la faune sauvage en tant que vecteur de l’infection et aujourd’hui la catastrophe pour la conservation résultant des mutations et adaptations du virus. La mortalité massive qui frappe les oiseaux marins, les oiseaux d’eau et les rapaces dans plusieurs continents (voir Figure 1) a de très graves répercussions sur le niveau des populations de ces espèces déjà sous pression et confrontées à de multiples menaces [1, 2].  Cette crise « Une seule santé » exige l’entière mobilisation des pouvoirs publics afin de protéger la biodiversité ainsi que la santé humaine et celle des animaux d’élevage [2].