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Panorama Autour du mondeProtégé : Les enseignements tirés par la CITES : des avancées dans le transfert d’échantillons biologiques

Autour du monde Posté sur 2024-07-26 17:14:42

Les enseignements tirés par la CITES : des avancées dans le transfert d’échantillons biologiques

Mots-clés

Auteurs

F.Diaz

Service de la Préparation et résilience, Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), Paris, France

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Lorsqu’un foyer se déclare chez des animaux sauvages, il est essentiel de diagnostiquer rapidement la maladie en cause afin d’informer les autorités, de communiquer efficacement avec le public et de prendre les mesures de contrôle et de gestion appropriées. Toutefois, certains pays ne disposent pas des infrastructures de diagnostic nécessaires pour expédier aux laboratoires étrangers les spécimens à analyser.

Ce processus est particulièrement complexe lorsqu’il s’agit de prélèvements issus d’espèces listées par la CITES, car dans ce cas un permis, voire deux, sont exigés (exportation seule, ou exportation et importation).  

Les modifications introduites récemment par la CITES et la simplification des procédures ne suffisent pas à faciliter l’acheminement rapide des échantillons issus d’espèces listées à l’annexe I de la Convention, car l’exigence de permis tant d’importation que d’exportation est maintenue, même en cas d’application des nouvelles procédures.  

Les récents amendements à la résolution Conf. 11.15 relatifs aux échanges scientifiques de spécimens reconnaissent l’ensemble des Centres de référence de l’OMSA comme habilités à être enregistrés dans le Registre des institutions scientifiques CITES. Néanmoins, moins de 20 % des parties à la CITES disposent de ces centres, ce qui entrave considérablement l’exportation et l’importation rapides d’échantillons. Ceci est particulièrement problématique lorsqu’un foyer et le mouvement d’échantillons impliquent des territoires géographiques de parties ne disposant pas de tels centres reconnus.

L’absence d’une procédure rationalisée de délivrance des permis s’est traduite par une diminution de la collaboration internationale, nombre d’experts et de laboratoires étant peu disposés à faire le nécessaire pour obtenir les permis CITES, ce qui compromet les actions susceptibles d’être menées pour faire face aux maladies de la faune sauvage. Afin de résoudre ce problème, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) est favorable à ce que les spécimens de faune sauvage puissent faire l’objet d’un transfert international immédiat, avec obligation pour le seul laboratoire importateur d’être enregistré (et non pour le laboratoire exportateur).  L’acheminement des échantillons serait ainsi accéléré, facilitant un diagnostic rapide et l’adoption sans délai des mesures de contrôle nécessaires pour protéger les populations atteintes et réduire les risques de zoonose. 

L’OMSA a accueilli favorablement la décision relative aux procédures simplifiées (« Déplacement rapide d’échantillons de faune sauvage à des fins de diagnostic face au risque d’émergence d’une maladie affectant l’homme ou la faune sauvage ») adoptée par les Parties à la CITES lors de la CoP19 en 2022, ainsi que la mise en place en 2023 du Groupe de travail sur le déplacement rapide d’échantillons de faune sauvage à des fins de diagnostic et des instruments de musique.

Informations relatives à l'article

  • Une faune sauvage en bonne santé sont synonymes de biodiversité et d'écosystèmes fonctionnels

  • Des investissements durables pour mettre en œuvre le Cadre de l'OMSA en faveur de la santé de la faune sauvage

  • La radio EBO-SURSY sensibilise la communauté aux maladies des animaux sauvages