Autour du monde Posté sur 2019-02-18 16:20:17
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Le PRAPS-Sénégal appuie les capacités de vaccination des Services vétérinaires
Mots-clés
Auteurs
Ibrahima Niang (1)* & Mamadou Moustapha Thiam (2)
(1) Coordonnateur national du PRAPS (Sénégal)
(2) Chef d’antenne du PRAPS à NDioum (Sénégal)
* Contact auteurs : ibrahima.niang@praps.sn
Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.
Mais aujourd’hui, avec l’avènement des changements climatiques qui prennent des proportions de plus en plus inquiétantes et qui réduisent de manière significative la quantité des eaux de surface et de biomasse accessibles au bétail, les décideurs ont fini par comprendre et admettre que la mobilité pastorale est, ni plus ni moins, la forme de valorisation contextuelle des ressources la plus efficace et la plus efficiente.
Au Sénégal, la forte contribution de l’élevage au PIB du secteur primaire (29,1 %) n’a pas laissé indifférents les pouvoirs publics qui s’appliquent activement à réhabiliter le pastoralisme en posant des actes forts, comme :
- le vote de la loi agro-sylvo-pastorale en 2004 pour considérer désormais le pastoralisme comme une forme de mise en valeur de la terre ;
- le durcissement des peines à l’encontre des voleurs de bétail ;
- la soumission aux législateurs d’un projet de loi sur le code pastoral ;
- la sollicitation de la Banque mondiale en 2015 pour financer un projet d’appui au pastoralisme pour repenser toute l’écologie des parcours du bétail et doter les éleveurs de moyens de production et d’accès au marché.
En plus des commodités évoquées plus haut, sur le plan sanitaire le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS)-Sénégal a, dès sa deuxième année d’existence, relevé le niveau d’intervention des agents d’élevage de terrain, par le biais de la formation et de l’équipement en matériel de conservation des vaccins. Aussi, le Projet est sur le point de doter le laboratoire national d’élevage d’un lyophilisateur d’une très grande capacité de fabrication de vaccins pour satisfaire la demande nationale et, en partie, sous-régionale.
En plus de ces acquis, une bonne volonté des éleveurs à adopter la vaccination contre la peste des petits ruminants suffirait à nous donner des raisons d’espérer gagner la guerre contre cette maladie qui continue de contraindre notre pays à être dépendant d’autres pays pour la satisfaction de ses besoins en petits ruminants.
http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.2.2874