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Panorama ÉditorialDe nouveaux outils existent pour faire face aux menaces biologiques du futur

Éditorial Posté sur 2019-02-21 09:43:42

De nouveaux outils existent pour faire face aux menaces biologiques du futur

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Les risques liés à l’émergence ou au développement des maladies animales ne sont pas des sujets nouveaux pour les vétérinaires. Cependant, depuis quelques années, d’autres communautés scientifiques, experts ou décideurs politiques considèrent désormais, à juste titre, que les actions en faveur de la santé animale ne se limitent pas à améliorer l’état de santé des animaux et leur productivité, mais qu’elles sont aussi des composantes essentielles de toute politique de réduction des risques biologiques. En effet, les agents pathogènes d’origine animale peuvent servir d’armes biologiques ou être utilisés à des fins de bioterrorisme.

L’implication de l’OIE dans les programmes contribuant à la réduction des risques biologiques, notamment par des publications scientifiques (par exemple, en 2006, l’ouvrage intitulé Catastrophes biologiques d’origine animale. Le rôle et la préparation des Services vétérinaires et de santé publique) puis par l’organisation d’une première conférence mondiale à Paris (France) en juin 2015, participe depuis de nombreuses années à alerter la communauté internationale sur ces questions.


Le Sixième Plan stratégique de l’OIE (2016-2020) souligne, de plus, la volonté de ses Pays membres de renforcer « les relations avec la communauté internationale de la sécurité dans des domaines d’intérêt commun liées à la prévention, la préparation, l’intervention et le rétablissement de situations liées aux agents pathogènes d’origine animale utilisés de façon délibérée pour provoquer des dommages ou catastrophes naturels ». Les équipes de l’OIE continuent donc d’œuvrer, avec l’appui du réseau de centres de référence et des organisations partenaires, à la mise en œuvre de la Stratégie de l’OIE pour la réduction des menaces biologiques construite autour de la conception de politiques dédiées, d’actions de sensibilisation, de mise en place de compétences et capacités, et d’information sur la santé animale mondiale.

En novembre 2017 l’OIE a organisé une deuxième conférence sur le sujet, à Ottawa (Canada), avec le soutien actif du Canada, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique. Un point a été fait sur le suivi des recommandations de la conférence de Paris (2015) et de nouvelles pistes de travail ont été ouvertes en fonction des connaissances scientifiques acquises. Ce dossier du Bulletin de l’OIE vous apportera toutes les informations sur les projets, initiatives et programmes en cours. Que tous ceux qui ont contribué à la réussite de la conférence ainsi qu’à la rédaction de ce dossier soient chaleureusement remerciés.


Les menaces biologiques restent un sujet de préoccupation, mais de nouveaux outils permettent d’en réduire le risque. De plus, la confirmation de la synergie des actions grâce à l’excellente collaboration intersectorielle entre les acteurs de la santé publique, le secteur vétérinaire et les services en charge de la sécurité publique est un gage d’optimisme quant à nos capacités à prévenir, se préparer et répondre à ces menaces.

Monique Éloit
Directrice générale
Organisation mondiale de la santé animale (OIE)

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.1.2764

 

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