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Panorama PerspectivesL’utilisation stratégique de WAHIS conforte le rôle leader des Services vétérinaires

Perspectives Posté sur 2023-02-22 15:39:17

L’utilisation stratégique de WAHIS conforte le rôle leader des Services vétérinaires

Auteurs

Paula Cáceres (1), Lina Awada (1) & Paolo Tizzani (1)*

(1) Service d’Information et d’analyse de la santé animale mondiale, Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

* Contact auteurs : P. Tizzani.

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Le système WAHIS contient une multitude de données réunies par les Services vétérinaires des pays, en particulier sur les maladies de la Liste de l’OMSA et les maladies émergentes. Cet article explique comment, grâce à l’exactitude, la rapidité et la transparence des informations notifiées, WAHIS conforte le rôle de tout premier ordre des Services vétérinaires.
En quoi la notification à l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu’OIE) conforte-t-elle le rôle leader des Services vétérinaires et des Autorités compétentes ?

Depuis sa création en 1924, l’OMSA n’a cessé d’œuvrer pour la transparence de la situation zoosanitaire dans le monde. Les Services vétérinaires des Membres de l’OMSA sont tenus de notifier à l’OMSA, par le biais du Système mondial d’information sanitaire (WAHIS), toutes les informations pertinentes relative à la santé animale [1, 2, 3].

Ces informations sont mises à disposition sur l’interface publique de WAHIS. Elles aident à garantir la sécurité sanitaire des mouvements internationaux d’animaux et de produits d’origine animale, et elles sont également utilisées à des fins d’évaluation des risques et pour étayer les prises de décision sur les politiques à mener dans le domaine de la santé animale et de la santé publique [4].

carte
Le tableau de bord du Système mondial d’information sanitaire (WAHIS). Carte représentant la distribution de la peste porcine africaine au 21 août 2022, d’après les notifications des Membres.

La transparence, la rapidité et la précision de la notification des maladies animales démontrent que les Services vétérinaires et les Autorités compétentes se sont approprié les bonnes pratiques. Les informations officielles rendues publiques dans WAHIS sont utilisées par les pays partenaires pour empêcher l’incursion de maladies à la faveur des mouvements internationaux d’animaux et de produits d’origine animale.

La rapidité en matière de notification démontre la capacité des Services vétérinaires concernés à surveiller et à détecter rapidement les maladies ; elle témoigne également de leur détermination à communiquer à l’échelle internationale en toute transparence. Les Services vétérinaires et les Autorités compétentes peuvent aussi notifier à l’OMSA la survenue d’événements sanitaires exceptionnels en utilisant à cet effet les outils de notification immédiate et les rapports de suivi quotidiens de WAHIS.

En 2021, 580 notifications immédiates et 3 266 rapports de suivi ont été transmis par le biais de WAHIS ; par ailleurs, les chiffres montrent une tendance à la hausse du nombre de notifications depuis 2014.

La capacité du système à refléter la répartition géographique réelle d’une maladie d’après les notifications transmises par les pays dépend de la maladie en question. Plusieurs études montrent que la majorité des Services vétérinaires notifient correctement la situation de leur pays au regard des maladies animales [5, 6, 7, 8].

Les pays savent que les données attestant de l’absence d’une maladie sur leur territoire ou sur le territoire de leurs partenaires commerciaux facilitent les échanges et ouvrent des débouchés sur les marchés internationaux pour les échanges d’animaux et de produits d’origine animale. C’est pourquoi certains pays non membres de l’OMSA procèdent, eux aussi, à la notification de leurs informations sanitaires sur WAHIS. Ainsi, en 2022, outre les 182 Membres de l’OMSA, 26 pays et territoires non membres ont notifié leur situation zoosanitaire via ce système.

Par ailleurs, l’OMSA met ces informations à la disposition des chercheurs, des institutions, des responsables politiques et d’autres parties prenantes. WAHIS contient des données recueillies depuis 1996 sur plus de 200 maladies dans près de 200 pays. Ces données constituent une source majeure d’informations pour la modélisation des maladies et les analyses prédictives ; elles permettent de représenter la dynamique des maladies sous forme visuelle, à l’appui des analyses de risque conduites par les Services vétérinaires.

Par conséquent, l’exactitude et la rapidité de la notification dans WAHIS par les Membres de l’OMSA témoignent de la remarquable capacité des Membres à garantir la transparence, à réagir rapidement lors de l’apparition d’un foyer de maladie, à communiquer à l’échelle internationale et à exercer les compétences nécessaires pour gérer efficacement ce processus.

https://doi.org/10.20506/bull.2023.1.3378

Références

  1. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (1924). – Statuts organiques de l’Office international des épizooties. (Accédé le 5 août 2022).
  2. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2021). – Code sanitaire pour les animaux terrestres. (Accédé le 5 août 2022).
  3. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2021). – Code sanitaire pour les animaux aquatiques. (Accédé le 5 août 2022).
  4. Cáceres P., Tizzani P., Ntsama F. & Mora R. (2020). – The World Organisation for Animal Health: notification of animal diseases (L’Organisation mondiale de la santé animale : notification des maladies animales). Rev. Sci. Tech., 39 (1), 289–297. https://doi.org/10.20506/rst.39.1.3082.
  5. Cáceres P. (2016). – Tracking activity to improve the sensitivity of the OIE’s monitoring and early warning systems for human and animal diseases. Int. J. Infect. Dis., 53 S, 11. https://doi.org/10.1016/j.ijid.2016.11.032.
  6. Bonilla-Aldana D.K., García-Barco A., Jimenez-Diaz S.D., Bonilla-Aldana J.L., Cardona-Trujillo M.C., Muñoz-Lara F., Zambrano L.I., Salas-Matta L.A. & Rodriguez-Morales A.J. (2021). – SARS-CoV-2 natural infection in animals: a systematic review of studies and case reports and series. Vet. Q., 41 (1), 250–267. https://doi.org/10.1080/01652176.2021.1970280.
  7. Fanelli A., Awada L., Cáceres-Soto P., Diaz F., Grillo T., Gizo I., Hamilton K., Rolez C.L., Melens P., Morales R., Mur L., Muset S., Nake L., Thompson L., Wannous C. & Tizzani P. (2022). – Sensitivity of an international notification system for wildlife diseases: A case study using the OIE-WAHIS data on tularemia. Zoonoses Public Health, 59 (4), 286–294: https://doi.org/10.1111/zph.12916.
  8. Awada L. (2012). – Évaluation de l’exhaustivité du système d’alerte précoce de l’OIE par la méthode « capture-recapture » à trois sources. (Thèse de doctorat, École Nationale Vétérinaire d’Alfort) : 94pp.

Informations relatives à l'article

  • Plan de travail sur l’antibiorésistance dans l’aquaculture

  • De nouvelles initiatives pour proposer des modules d’e-learning sur la santé des animaux aquatiques

  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques