Merci de patienter pendant le chargement de votre Bulletin

Panorama DossierImpliquer les acteurs afin de garantir les effets des partenariats public–privé

Dossier Posté sur 2020-01-14 16:03:52

Impliquer les acteurs afin de garantir les effets des partenariats public–privé

Étude d’impact participative

Auteurs

Mariline Poupaud(1), Bernard N’Bocho Guessan(2), Isabelle Dieuzy-Labaye(3) & Marisa Peyre(4)*

(1) Étudiante en doctorat au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), Montpellier (France) et à l’Université de Liège (Belgique).
(2) Étudiant en doctorat à l’Institut Robert Koch (Allemagne) et Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) (Côte d’Ivoire).
(3) Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
(4) Animal, Santé, Territoires, Risques, Écosystèmes (ASTRE), Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), Montpellier (France).

* Contact auteurs : marisa.peyrecirad.fr@cirad.fr

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

Taille de la police - A A A +

L’évaluation et l’implication des acteurs sont essentielles pour garantir l’efficacité et la pérennité des actions mises en œuvre, tout particulièrement au titre des partenariats public–privé (PPP). Dans le cadre de l’initiative PPP de l’OIE, l’OIE et le CIRAD ont élaboré une méthode d’évaluation participative afin de dresser un bilan de la valeur ajoutée des PPP dans le domaine vétérinaire.
L’évaluation est reconnue par les décideurs comme un outil essentiel pour garantir l’efficacité et la pérennité des activités mises en œuvre [1]. Pour être significative, elle doit envisager tout à la fois les résultats techniques et les facteurs socio-économiques. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ont uni leurs forces afin d’élaborer une méthodologie participative destinée à évaluer la portée des partenariats public–privé (PPP) dans le domaine vétérinaire.

Une méthode d’évaluation participative

L’étude d’impact participative favorise l’auto-analyse de la façon dont les programmes sont conçus et dont les acteurs les adoptent et s’engagent à ce titre afin d’atteindre l’efficacité [2]. Les acteurs peuvent échanger sur leur perception des programmes ainsi que sur leurs résultats et concevoir ensemble des mesures correctives afin de permettre d’atteindre les résultats visés [3]. L’OIE et le CIRAD ont adapté cette méthode et l’appliquent à trois cas concrets : l’Éthiopie, l’Indonésie et le Paraguay.

Évaluer la valeur ajoutée des PPP : le cas concret d’Ethiochicken en Éthiopie

Ethiochicken est une entreprise de production de poulets qui fonctionne en partenariat avec les autorités éthiopiennes afin de garantir l’approvisionnement de ses produits auprès des petits exploitants. Le PPP s’est révélé essentiel pour obtenir les résultats escomptés (parmi lesquels des répercussions sociétales telles qu’une meilleure éducation, un renforcement de l’autonomie des femmes et des possibilités d’emploi). Ce PPP contribue à affermir la confiance entre les producteurs privés et les Services vétérinaires, en renforçant les actions de ces derniers.

Il est apparu que les freins affectant ce secteur économique sont liés à l’accès aux devises étrangères et au niveau limité de la formation en matière d’aviculture en Éthiopie. Les partenaires publics et privés ont uni leurs forces dans le cadre d’ateliers participatifs afin d’élaborer des scénarios pour surmonter ces difficultés, à la satisfaction des deux parties, tant publique que privée.

Répercussions de l’évaluation elle-même

En impliquant directement les différents acteurs, l’étude d’impact participative vise explicitement à susciter des changements positifs en matière de partenariat [4]. Cette méthode s’est révélée pertinente pour l’évaluation de l’impact des PPP dans le domaine vétérinaire. Elle a déjà été utilisée pour décrire les contributions des PPP selon différents types d’impacts et de bénéfices, ainsi que le présente le Manuel PPP de l’OIE.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2019.3.3048
Les parties prenantes de l’initiative Ethiochicken élaborent le scénario d’impact au cours du premier atelier participatif. © CIRAD/M. Peyre

Références

  1. Galière M., Peyre M., Muñoz F., Dehove A., Roger F. & Dieuzy-Labaye I. (2019). – Typological analysis of public-private partnerships in the veterinary domain. PLoS ONE, 14 (10) e0224079. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0224079.
  2. Douthwaite B., Kuby T., van de Fliert E. & Schulz S. (2003). – Impact pathway evaluation: an approach for achieving and attributing impact in complex systems. Agric. Syst., 78 (2), 243–265. https://doi.org/10.1016/s0308-521x(03)00128-8.
  3. Antoine-Moussiaux N., Peyre M., Bonnet P., Bebay C., Bengoumi M. & Tripodi A. (2017). – The value chain approach in One Health: conceptual framing and focus on present applications and challenges. Front. Vet. Sci., 4, 206. https://doi.org/10.3389/fvets.2017.00206.
  4. Barret D., Blundo Canto G., Dabat M.H., Devaux-Spatarakis A., Faure G., Hainzelin E., Mathé S., Temple L., Toillier A., Triomphe B. & Vall E. (2017). – Guide méthodologique ImpresS. Évaluation ex post des impacts de la recherche agronomique dans les pays du Sud. Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). https://doi.org/10.19182/agritrop/00005.

Informations relatives à l'article

  • Les mesures de la Chine pour prévenir et contrôler l’infection par le DIV1