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Panorama Autour du mondeExercices de simulation : un outil appréciable en matière de préparation aux risques biologiques

Autour du monde Posté sur 2021-03-08 08:55:07

Exercices de simulation : un outil appréciable en matière de préparation aux risques biologiques

Temps forts des exercices CELULEX au Portugal

Auteurs

J. Gouveia-Carvalho (1)*, W. Antunes (1), I. Gomes (1), J. Pita (1) & M. Marrana (2)

(1) Unidade Militar Laboratorial de Defesa Biológica e Química, Exército Português (Portugal).
(2) Service de la préparation et de la résilience, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

* Contact auteurs : carvalho.jmcfg@exercito.pt

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Au Portugal, la préparation aux risques biologiques comprend des formations de terrain qui s’inscrivent dans un ensemble d’exercices de simulation appliqués aux domaines chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN), regroupés sous le nom de CELULEX. Il s’agit d’exercices d’aide aux populations civiles, organisés et menés par l’armée portugaise selon une périodicité annuelle. Dans une optique multisectorielle, diverses institutions sont impliquées dans ces exercices dont les scénarios reposent sur deux principes essentiels : l’approche « tous aléas » et la perspective « Une seule santé ».

Utilité des exercices de simulation en matière de préparation aux risques biologiques

Pratiqués régulièrement, les exercices de simulation sont essentiels pour s’assurer d’être en permanence – au niveau national comme au niveau international – en mesure de maîtriser les conséquences d’une maladie apparue naturellement ou introduite intentionnellement, de restaurer la confiance et d’opérer un retour rapide à la normale, avec un minimum de pertes en vies et de perturbations de la vie quotidienne et du bien-être économique d’un pays. En effet, ces exercices permettent aux pays de valider les plans d’action et les systèmes dans les moindres détails, d’expérimenter la coordination entre institutions nationales et internationales, de former des acteurs de première ligne et de mettre en lumière les points faibles [1].

© Júlio Gouveia-Carvalho

Afin de s’assurer du réalisme des scénarios et de renforcer la coordination multisectorielle, les acteurs-clés de la préparation et de la réponse aux risques biologiques, tout particulièrement à l’interface santé/sécurité publique et à l’interface homme/animaux, sont invités à participer aux exercices CELULEX annuels.

Parmi les institutions nationales portugaises engagées dans ces exercices figurent : la Direction générale de la santé, la Direction générale des affaires alimentaires et vétérinaires, l’Institut national de la santé, l’Institut national de recherche agricole et vétérinaire, l’Autorité nationale des services d’urgence et de protection civile, la Marine nationale, l’Armée de l’air, la Garde républicaine, la Police d’État, le régiment de Sapeurs-pompiers de Lisbonne, l’Institut technique supérieur de l’Université de Lisbonne, l’Agence portugaise de l’environnement, l’Institut national des urgences médicales, l’Institut national de médecine légale et de police scientifique, la Police judiciaire, le Ministère public et les hôpitaux du Service national de santé [1, 2, 3, 4].

La vulgarisation et le dialogue avec la communauté internationale sont une composante importante des exercices CELULEX

Des experts internationaux des institutions ci-après ont été invités à prendre part aux exercices et y ont participé en tant que public de la formation et en tant qu’observateurs : Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies (UNODA), Instituto de Defesa Química, Biológica, Radiológica e Nuclear (Brésil), Institut für Mikrobiologie der Bundeswehr (Allemagne), Instituto Gulbenkian de Ciência (Portugal), King’s College London (Royaume-Uni), Ministério da Agricultura, Pecuária e Abastecimento (Brésil), Regimiento de Defensa NBQ (Espagne), Robert Koch-Institut (Allemagne), Scuola Interforze per la Difesa NBC (Italie), Statens Serum Institut (Danemark) et Centre d’excellence interarmées pour la défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire de l’OTAN. Dans le cadre de leur visite, les observateurs internationaux ont également pu faire le tour des laboratoires BSL3 de l’Institut national de la santé, de l’Institut national de recherche agricole et vétérinaire et du Laboratoire de biodéfense de l’armée portugaise [1, 2].
 

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2020.2.3159

Références

  1. Nations Unies (2017). – Biopreparedness field training exercises: national and international capacity-building. Submitted by Portugal. Document BWC/MSP/2017/WP.11. In Meeting of the States Parties to the Convention on the Prohibition of the Development, Production and Stockpiling of Bacteriological (Biological) and Toxin Weapons and on their Destruction.
  2. Nations Unies (2019). – Investigating alleged use of biological agents against agriculture, livestock and the natural environment: A practical approach. Submitted by Portugal. Document BWC/MSP/2019/WP.4. In Meeting of the States Parties to the Convention on the Prohibition of the Development, Production and Stockpiling of Bacteriological (Biological) and Toxin Weapons and on their Destruction.
  3. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2016). – Exercice de simulation : Fièvre aphteuse au Portugal.
  4. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2019). – Exercice de simulation : Incidents chimiques, biologiques et radiologiques au Portugal.

Informations relatives à l'article

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