Perspectives Posté sur 2023-12-12 12:37:50
Collaboration de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), en faveur de la santé des animaux aquatiques
Mots-clés
Auteurs
Stian Johnsen (1)* & Melba Reantaso (2)
(1) Département des Activités régionales, Organisation Mondiale de la santé animale (OMSA)
(2) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
*Contact auteurs : Stian Johnsen
L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) travaillent ensemble pour promouvoir la santé et le bien-être des animaux, ainsi que pour garantir la sécurité alimentaire.
Cette collaboration est fondée sur le mandat partagé et l’objectif commun de ces deux organisations : garantir le développement durable de la production animale et s’attaquer aux défis mondiaux tels que les zoonoses.
avers le partage de leurs connaissances, expertise et ressources, la FAO et l’OMSA sont mieux armées pour traiter des problématiques qui se posent à l’aquaculture, tels que l’émergence de nouvelles maladies, le changement climatique et les préférences changeantes des consommateurs.
La collaboration entre la FAO et l’OMSA comprend un large éventail d’activités, parmi lesquelles des projets conjoints, de l’assistance technique et des programmes de développement des compétences. Les deux organisations travaillent ensemble en vue d’élaborer et de mettre en œuvre des normes et des lignes directrices pour la gestion de la santé et du bien-être des animaux aquatiques, ainsi que pour traiter de l’antibiorésistance et prévenir et contrôler les maladies animales.
L’approche de gestion progressive de la FAO pour l’amélioration de la biosécurité aquacole (PMP/AB)
L’approche de gestion progressive (PMP, Progressive Management Pathway) est un outil conçu par la FAO pour aider les pays à améliorer leur biosécurité aquacole (AB, Aquaculture Biosecurity). La PMP propose une approche pas à pas permettant d’évaluer et de gérer les risques associés aux maladies des animaux aquatiques. L’objectif est de prévenir leur propagation et de minimiser leur impact sur l’industrie aquacole.
En suivant la PMP/AB, les pays peuvent progressivement améliorer leur gestion de la biosécurité aquacole et minimiser les risques associés aux maladies aquatiques. Cela peut contribuer à promouvoir le développement d’une aquaculture durable, protéger la santé et le bien-être des animaux aquatiques et préserver la santé publique.
La PMP/AB comprend quatre étapes :
(1) définir les risques en termes de biosécurité ;
(2) initier des systèmes de biosécurité ;
(3) améliorer les systèmes de biosécurité et le niveau de préparation ;
(4) établir une biosécurité et des systèmes de gestion de la santé durables.
Trois principes guident chaque étape : l’analyse fondée sur les risques, la collaboration et un cheminement progressif construit à partir des étapes déjà accomplies.
Une bonne compréhension de la triade épidémiologique est également essentielle ; par exemple, la relation entre le pathogène et une population aquatique vulnérable dans un environnement adapté favorise la transmission du pathogène et la propagation de la maladie.
L’OMSA est impliquée dans l’élaboration de la PMP/AB depuis 2018 et l’un de ses membres prend actuellement part au Groupe de travail technique en charge d’élaborer des recommandations sur l’application de l’outil. Les normes OMSA y sont utilisées comme références. Les Pays membres souhaitant mettre en application la PMP/AB sur leur territoire doivent utiliser l’Évaluation OMSA relative aux services sanitaires pour les animaux aquatiques comme outil premier d’obtention des données afin d’identifier des manquements et de déterminer leur niveau d’avancement.
FishVet
En 2021, l’OMSA et la FAO ont mis en place une nouvelle plateforme de dialogue destinée aux Autorités compétentes, responsables de la santé et du bien-être des animaux aquatiques dans les Pays membres : FishVet+. L’objectif est d’établir une plateforme permanente destinée aux Membres, leur permettant d’échanger sur leurs expériences et de discuter des conditions de collaboration optimales autour de la santé des animaux aquatiques. Une première réunion de lancement a eu lieu et l’organisation de réunions régulières est prévue sur des thèmes spécifiques dans un futur proche.
https://doi.org/10.20506/bull.2023.2.3415
