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Panorama Autour du mondeLe pastoralisme : un levier de développement durable au Sahel

Autour du monde Posté sur 2019-01-28 16:31:06

Le pastoralisme : un levier de développement durable au Sahel

Auteurs

Maty Ba-Diao (1)* & Régina Bandé (2)

(1) Coordonnatrice régionale, Projet PRAPS, Secrétariat exécutif du CILSS, Ouagadougou (Burkina Faso)
(2) Expert en communication, Secrétariat exécutif du CILSS, Ouagadougou (Burkina Faso)

* Contact auteurs : maty.ba-diao@cilss.int

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Depuis 2015, la Banque mondiale finance à hauteur de 248 millions USD le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) dans six pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) pour six ans sous la coordination régionale du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).

Ce financement important dans l’élevage pastoral au Sahel se justifie, non seulement pour garantir le maintien de la diversité des modes d’élevage, mais aussi pour assurer une vie meilleure à la cinquantaine de millions de personnes concernées directement par ce type d’élevage dans le Sahel. En effet, le pastoralisme contribue :

  1. à l’emploi et à la distribution des revenus ;
  2. à l’approvisionnement des marchés de consommation ;
  3. au renforcement de la résilience des ménages agricoles dont les systèmes de production évoluent vers des systèmes agro-sylvo-pastoraux, plus diversifiés et moins sensibles aux aléas de différentes natures ;
  4. à l’aménagement de l’espace, la gestion et la sécurité des territoires à travers, notamment, la valorisation agro-écologique d’espaces impropres aux cultures ;
  5. à la valorisation, la protection des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité ;
  6. aux liens sociaux entre groupes ethniques et nationalités, qui constituent l’un des leviers de l’intégration régionale par les sociétés, et qui sont à la base de la gestion pacifique des mouvements d’animaux et de leur accueil dans les zones de transit et de destination.

 
La préservation de ce mode d’élevage est donc capitale pour les populations qui en vivent et nécessite des investissements à long terme à travers l’élaboration et la mise en œuvre de programmes structurels. C’est ainsi qu’au regard des activités menées par le PRAPS sur le terrain depuis son lancement, le pastoralisme a suscité l’intérêt d’autres partenaires techniques et financiers (Union européenne, Agence française de développement, Coopération suisse, etc.) pour son développement et sa modernisation.

Dans tous ces programmes en cours ou en phase de formulation, la santé animale est une composante essentielle. En effet, dans notre région, sévissent encore plusieurs maladies qui causent des pertes de productivité et une mortalité parfois importante. La baisse de productivité engendre de faibles revenus et l’insécurité alimentaire des ménages pastoraux. Renforcer la protection zoo-sanitaire à travers la mise en place de services vétérinaires performants et conformes aux normes de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) est donc un objectif de tout programme de développement pastoral dans le Sahel.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.2.2869

Informations relatives à l'article

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