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Panorama Autour du mondeCentre de gestion des urgences en santé animale

Autour du monde Posté sur 2018-09-27 11:41:21

Centre de gestion des urgences en santé animale

Répondre aux exigences de l’avenir en s’appuyant sur les succès antérieurs

Auteurs

L. Myers (1)*, K. Hamilton (2), E. Bonbon (1), C. Ingabire (1), V. DiStefano (1), E. Raizman (1) & J. Lubroth (1)

(1) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Rome (Italie)

(2) Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Paris (France)

* Contact auteurs : Lee.Myers@fao.org

Les opinions exprimées dans cette publication sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). De même, les désignations employées et la présentation de cet article n’impliquent aucunement l’expression d’une opinion de la part de la FAO concernant le statut juridique de tout pays, territoire, ville ou zone ou de ses pouvoirs publics, ou concernant la délimitation de ses frontières ou de ses frontières. Le contenu et les erreurs relèvent exclusivement de la responsabilité de l’auteur.

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Le Centre de gestion des crises en santé animale (CMC-AH) a été lancé en 2006 au siège de la FAO à Rome, en collaboration avec l’OIE. Devenant une ressource mondiale d’intervention et d’assistance immédiates dans des situations d’épizooties dévastatrices, ce centre comblait une lacune. Plus concrètement, il a joué un rôle vital en tant que mécanisme de déploiement rapide d’équipes d’experts dans les Pays membres.

Le CMC-AH a été créé, à l’origine, en réponse aux foyers de grippe aviaire hautement pathogène de type H5N1 qui se déclaraient dans le monde. Les priorités mondiales ayant ensuite évolué, le mandat du centre s’est élargi pour inclure d’autres maladies animales graves, y compris les zoonoses. L’activité du CMC-AH est complémentaire des mécanismes de la FAO et de l’OIE, notamment le réseau conjoint d’expertise OIE/FAO sur les influenzas animales (OFFLU) et le Système mondial d’alerte et de réponse précoce (GLEWS) tripartite (impliquant l’OMS), et renforce les stratégies de la FAO et de l’OIE. Dans ses stratégies d’intervention et d’exécution, le CMC-AH défend aussi les normes établies par l’OIE et met en avant les obligations des Pays membres.

Au sein de la FAO, le CMC-AH joue le rôle d’une plateforme commune à la Division de la production et de la santé animale (AGA) et la Division des urgences et de la réhabilitation (TCE). Il soutient l’AGA pour renforcer les systèmes vétérinaires, améliorer les pratiques de production animale et développer les politiques visant à améliorer la durabilité et la gestion du secteur de l’élevage, et ainsi réduire les problèmes de faim et de pauvreté. Le CMC-AH soutient la TCE dans ses efforts humanitaires pour prévenir les menaces et les crises alimentaires et agricoles et accroître la résilience des moyens de subsistance agricoles.

Historique des missions  du CMC-AH et des ateliers de bonne gestion des urgences (BGU)

Ces dix dernières années, le CMC-AH a assuré une mobilisation d’urgence dans les Pays membres lors de nombreux cas d’épizooties touchant le milieu aquatique et le milieu terrestre. Les Pays membres concernés ont toujours relaté les avantages tangibles des missions d’urgence du CMC-AH, qui s’accompagnaient souvent de projets de coopération technique assurés par la FAO et d’outils de développement des capacités proposés par l’OIE, grâce au Processus PVS, ou d’autres projets permettant la mise en œuvre des recommandations de la mission en question. Les missions du CMC-AH sont aussi étayées par les données provenant des missions du Processus PVS et du Système mondial d’information sanitaire de l’OIE (WAHIS). En 2011, le CMC-AH a élargi son rôle à la préparation aux situations d’urgence pour répondre aux besoins des pays et a rédigé, à cet effet, une série de conseils et d’instructions dans un guide intitulé Méthode de bonne gestion des urgences : les fondamentaux.

Le monde doit être prêt à prévenir et réduire les urgences dans le domaine des maladies animales graves et des zoonoses, à les détecter, à y répondre rapidement et à rétablir une situation favorable

La demande en matière de services de santé animale et de gestion des maladies animales (notamment les maladies émergentes et les zoonoses) ne cesse d’évoluer, et le CMC-AH reconnaît le rôle qu’il doit jouer pour répondre aux besoins changeants des différentes parties prenantes. La demande internationale d’interventions en amont, une approche « Une seule santé » homogène, la coordination efficace des informations et des ressources lors des incidents, et la préparation au risque d’usage délibéré d’agents biologiques en tant qu’armes, sont quelques unes des forces qui motivent ces changements.

Dans ce contexte mondial en pleine évolution, le CMC-AH a choisi d’innover. Il a développé un plan d’action stratégique qui devrait déboucher sur une plateforme plus complète et plus durable de gestion des urgences zoosanitaires mondiales. Ce plan d’action stratégique détaille clairement la trajectoire et les activités des cinq années à venir en s’appuyant sur les succès des dix premières années du CMC-AH et sur les recommandations faites par son Comité directeur.

Pour mieux refléter ses perspectives d’avenir, le CMC-AH a changé de nom en février 2018 et porte désormais le nom de Centre de gestion des urgences en santé animale (EMC–AH)

L’EMC-AH se propose d’élargir le champ de son assistance aux Pays membres, de manière à inclure des activités à tous les stades du processus de gestion des situations d’urgence, c’est-à-dire la préparation aux incidents, leur prévention (et leur réduction), leur détection, les réponses qui y sont apportées et le rétablissement d’une situation favorable. Il envisage aussi de développer ses liens de collaboration pour travailler de manière plus efficace et plus efficiente avec d’autres mécanismes, d’autres réseaux et d’autres outils proposés par l’OIE, l’OMS et d’autres partenaires multisectoriels. Renforcer les capacités pour préparer aux situations d’urgence, et répondre immédiatement aux urgences demeureront néanmoins ses fonctions prioritaires.

Si nous voulons protéger les moyens de subsistance et assurer la sécurité alimentaire de manière durable, le monde doit être prêt à prévenir et réduire les urgences dans le domaine des maladies animales graves et des zoonoses, et être prêt à les détecter, à y répondre rapidement et à rétablir une situation favorable, que ces situations d’urgence soient naturelles ou le résultat d’un accident ou d’une action délibérée. L’EMC-AH figure en première ligne de cet enjeu et reste déterminé à améliorer la résilience nationale, régionale et mondiale lorsqu’il s’agit de gérer des urgences impliquant des maladies animales et des zoonoses.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.1.2773

 

Informations relatives à l'article

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