Perspectives Posté sur 2021-08-16 11:21:00
Opinions et stratégies
L’impact des maladies animales est-il le même pour les hommes et pour les femmes ?
Mots-clés
Auteurs
N. de Haan, Director, CGIAR GENDER Platform, Nairobi (Kenya).
Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.
La première étape pour rendre visible l’invisible consiste à obtenir des données ventilées par genre/sexe, simplement en interrogeant, dans chaque foyer, un homme et une femme, et non plus « le chef de famille ». En outre, les données seront collectées en tenant compte des normes sociales liées au genre/sexe : dans la mesure du possible, chaque personne sera interrogée séparément, ce qui offre à chacun et chacune la possibilité de s’exprimer librement. Le GBADs soutiendra l’élaboration de cadres pour la collecte de données afin de rendre visible l’invisible, en faisant percevoir la nécessité de financer correctement ces activités.
Une fois les données collectées, il faut les analyser de manière à comprendre ce qui relève d’une problématique de genre/sexe. La plateforme analytique du GBADs recherchera et encouragera la collecte de données dont la qualité soit suffisante pour que l’analyse puisse faire ressortir cet aspect. Par exemple, les données devraient permettre de répondre aux questions suivantes :
- Le fait d’être propriétaire du cheptel a-t-il un impact, autrement dit est-il vraiment pertinent de demander à qui appartiennent les animaux ?
- Cherchons-nous à mettre en évidence que l’impact des maladies va à l’encontre de l’émancipation des femmes ?
Sachant que la question des relations entre les sexes se rapporte à des relations de pouvoir, qui sont fluctuantes et très contextuelles, comment étudier cet aspect lorsque l’on travaille avec d’importants volumes de données ?
Au niveau national, il est important de disposer de structures dédiées à l’analyse, capables de traiter les données relatives au genre et à la santé animale à l’échelle des foyers et de les agréger à l’échelle nationale, tout en procédant à une analyse pertinente reflétant la dimension de genre.
La plateforme GENDER du CGIAR travaillera avec le GBADs pour veiller à ce que ces questions soient bien posées et surtout aidera à leur trouver des réponses, afin que le programme GBADs contribue à atteindre l’Objectif de développement durable n° 5 des Nations Unies : l’égalité des sexes.
Plus d’informations sur la plateforme GENDER du CGIAR |
https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3255