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Panorama PerspectivesHistoire du partenariat public–privé OIE/IHSC

Perspectives Posté sur 2019-10-08 17:27:40

Histoire du partenariat public–privé OIE/IHSC

Auteurs

Roland Devolz(1), Morgane Dominguez(2), Alain Dehove(3)*, Lydia Greve(4) & Isabelle Dieuzy-Labaye(3)

(1) Fédération internationale des autorités hippiques de courses au galop (FIAH), Boulogne-Billancourt (France).
(2) Service des statuts, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
(3) Direction financière, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
(4) Unité du Fonds mondial, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

* Contact auteurs : alain.dehove@oie.int

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Dès 2013, le monde des sports équestres (d’abord la FEI et l’IFHA, puis l’IHSC) a conclu avec l’OIE un partenariat public–privé destiné à favoriser les déplacements internationaux de chevaux de compétition sans risque sanitaire.
Un partenariat public–privé entre l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la Confédération internationale des sports de chevaux (IHSC) a pu voir le jour grâce à la volonté des présidents des fédérations professionnelles concernées (et à l’accord de leurs membres), qui a coïncidé avec la volonté de l’OIE de se pencher sur un certain nombre de questions d’intérêt commun.

Historique

En 2013, la Fédération équestre internationale (FEI), l’instance dirigeante mondiale des sports équestres, et la Fédération internationale des autorités hippiques de courses au galop (FIAH) se sont associées pour créer la Confédération internationale des sports de chevaux (IHSC), qui est le premier instrument formel de coopération entre les plus grandes instances dirigeantes mondiales des sports équestres. L’accord formel portant création de l’IHSC a été signé par SAR la Princesse Haya de Jordanie, Présidente de la FEI, et Monsieur Louis Romanet, Président de la FIAH. Cette Confédération est la première alliance formelle entre le monde des courses (FIAH) et la FEI. Dès le début, le communiqué de presse annonçant la formation de l’IHSC soulignait l’importance de la collaboration avec l’OIE : « Les deux Fédérations coopéreront pleinement pour protéger le bien-être des chevaux et faciliter les mouvements internationaux des chevaux, en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale. »

Entre l’OIE et la FEI

Dès 2002 l’OIE a signé un premier accord de coopération général avec la FEI. Les deux organisations ont collaboré en plusieurs occasions, notamment pour l’organisation d’une conférence et d’un atelier conjoints (au Mexique en 2011 et au Panama en 2012) sur la modernisation des mouvements internationaux de chevaux (pour les Amériques), ainsi que pour une réunion de réflexion (OIE, 2012) sur la facilitation des mouvements internationaux de chevaux en vue de leur participation à des événements équestres et sur les contraintes associées aux mouvements internationaux de chevaux.

À l’occasion de l’Assemblée générale de la FEI de novembre 2012, un accord financier de collaboration entre l’OIE et la FEI a été négocié avec la Présidente de la FEI. Cet accord, signé en janvier 2013, prévoyait notamment la participation d’un expert de la FEI aux travaux du groupe ad hoc de l’OIE sur les mouvements internationaux de chevaux de sport, le financement d’un(e) vétérinaire expert(e) au Siège de l’OIE (depuis, deux vétérinaires recrutées par l’OIE se sont succédées à ce poste) et des études scientifiques et autres, destinées à contribuer aux travaux de l’OIE, ainsi qu’un appui au processus de suivi de la performance des Services vétérinaires (processus PVS de l’OIE), aux séminaires d’information des nouveaux Délégués auprès de l’OIE et aux formations de points focaux nationaux et diverses actions de communication.

Cette contribution volontaire d’un partenaire du secteur privé a été perçue et gérée via le Fonds mondial de l’OIE pour la santé et le bien-être des animaux, mécanisme pluriannuel de collecte de contributions volontaires multi-donneurs. La Présidente de la FEI a participé aux réunions du Comité conseil du Fonds mondial en tant que représentante d’un bailleur de fonds.

Entre l’OIE et la FIAH

Un accord de coopération a été signé entre l’OIE et la FIAH en 2013.

À l’image de la collaboration mise en place avec la FEI, un accord financier de collaboration entre l’OIE et la FIAH a également été négocié avec le Président de la FIAH. Cet accord, signé en septembre 2014, prévoyait notamment le cofinancement complémentaire d’un(e) vétérinaire expert(e) initialement mis(e) en place dans le cadre de l’accord avec la FEI. Il a également renforcé l’appui à la réalisation d’études scientifiques sur les maladies des chevaux) et à l’organisation de réunions thématiques régionales régulières. Comme pour la gestion de la convention avec la FEI, ces contributions volontaires ont été collectées et gérées au travers du Fonds mondial de l’OIE, et le Président de la FIAH a participé aux réunions du Comité conseil du Fonds mondial en tant que représentant d’un bailleur de fonds.

Entre l’OIE et l’IHSC

Depuis juillet 2016, la gestion des accords financiers avec la FEI et la FIAH a été reprise sous l’égide de l’IHSC. Le nouvel accord financier de collaboration met plus particulièrement l’accent sur le concept de chevaux de haute performance à statut sanitaire élevé (« chevaux HHP »), la réalisation d’études scientifiques concernant des maladies des chevaux (notamment la validation de tests diagnostiques et l’amélioration des vaccins), ainsi que le renforcement des capacités à travers des ateliers régionaux. La mise en œuvre de ces activités est étroitement pilotée par un comité technique OIE/IHSC qui se réunit trois fois par an.

Discussion

Les ateliers et réunions régionales qui ont été organisés conjointement se reflètent dans certaines des publications de l’OIE (normes, lignes directrices et manuels) du fait de la conjonction entre les besoins exprimés par les fédérations professionnelles et le périmètre de travail de l’OIE. On aura noté aussi le caractère pluriannuel du partenariat, la continuité et la cohérence des actions conjointes planifiées. L’apport d’un financement spécifique était également un paramètre important, l’OIE n’ayant pas d’autre ressource disponible pour financer ces activités.

Les études scientifiques entreprises ont contribué à apporter des éléments probants en vue de la révision des standards internationaux. Certaines d’entre elles ont conduit à la mise en place de partenariats complémentaires (avec le secteur privé pour le développement d’un vaccin, sans implication directe de l’OIE).

Le rôle d’une experte vétérinaire recrutée spécifiquement par l’OIE a été essentiel pour faciliter le dialogue entre les parties et suivre les activités, y compris avec les Laboratoires de référence, les Centres collaborateurs de l’OIE, et les autres équipes de recherche sollicitées pour les différentes études.

https://doi.org/10.20506/bull.2019.2.2973

Informations relatives à l'article

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  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques

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  • L’importance de la notification des maladies émergentes

  • Mise en œuvre des normes internationales de l’OMSA : quels défis ?

  • Focus sur l’importance des normes pour répondre aux besoins des Membres

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  • Importance des normes de l’OMSA et normes prioritaires en vertu de la Stratégie

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  • Missions pour les laboratoires et projets de jumelage

    Vers des réseaux de laboratoires durables
  • Le Plan d’action conjoint « Une seule santé » (2022-2026)

    Œuvrons ensemble pour la santé des humains, des animaux, des plantes et de l’environnement
  • L’utilisation stratégique de WAHIS conforte le rôle leader des Services vétérinaires

  • Le système de formation de l’Organisation mondiale de la santé animale

  • Renforcer les capacités dans le domaine de la santé de la faune sauvage

  • Les exercices de simulation, un outil essentiel pour accroitre la résilience dans une optique « Une seule santé »

  • Œuvrons pour des systèmes de santé durables pour les animaux aquatiques

  • Le renforcement des capacités dans le domaine du bien-être animal

    Le bien-être animal, l’un des piliers du cadre de formation par compétences de l’OMSA
  • Renforcer les capacités en santé animale en recourant à l’approche GBADs pour évaluer l’impact des maladies animales dans le monde

  • L’Observatoire de l’OIE : un projet qui se concrétise

  • L’approche factuelle sur laquelle reposent les procédures et stratégies de l’OIE pour l’élaboration des normes et le renforcement des capacités va encore être enrichie

  • La transformation numérique au service de l’Observatoire de l’OIE, et inversement

    Perspectives offertes par les nouvelles technologies
  • Renforcement de la crédibilité du système international et de l’action collective

    Comment intéresser les Membres de l’OIE au nouveau dispositif de suivi de la mise en œuvre des normes de l’OIE ?
  • Renforcer l’application des normes internationales : les recommandations de l’OCDE pour l’Observatoire de l’OIE

  • Apprendre de l’expérience des autres organisations internationales

  • En quête d’un équilibre entre les bienfaits nutritionnels et les risques infectieux liés à l’élevage dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure

  • Combiner les données du secteur public et du secteur privé pour optimiser les investissements en santé animale

  • L’impact des maladies animales est-il le même pour les hommes et pour les femmes ?

    Rendre visible l’invisible...
  • GBADs : le moment est opportun

    Le GBADs permettra une meilleure gestion de la santé animale...
  • La force du travail en partenariat

  • Que peut apporter le programme GBADs ?

    Le cas de l'Éthiopie
  • Le GBADs est lié au 7e Plan stratégique et à la stratégie de transformation numérique de l’OIE

  • De l’utilité du programme GBADs

  • Un partenariat mondial pour atténuer la menace microbiologique

    Le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes
  • Méthode de bonne gestion des urgences : les fondamentaux

    Le manuel de bonne gestion des urgences est en cours de mise à jour...
  • De l’importance de lier la gestion de l’urgence zoosanitaire à un cadre public pour faciliter la mobilisation des ressources

    La démarche du Botswana...
  • Les vétérinaires ont un rôle à jouer pour prévenir le bioterrorisme et se préparer à y faire face

    Les forces de sécurité et les vétérinaires doivent coopérer en matière de défense contre les attaques microbiologiques délibérées...
  • L’assurance et la réassurance ont-elles un rôle à jouer pour mobiliser les ressources dans les contextes de faibles ressources ?

  • La préparation au risque de peste porcine africaine dans les Amériques

    Bilan des résultats de deux questionnaires...
  • Diffusion des bonnes pratiques de gestion de crise au moyen des nouvelles technologies

    La Représentation sous-régionale de l’OIE pour l’Asie du Sud-Est facilite la communication entre experts...
  • L’action de l’OIE face au COVID-19

    Quel est le rapport entre la COVID-19 et la santé animale ? Quel est le rôle de l’OIE dans ce domaine ?
  • Maintenance et étalonnage des équipements de laboratoire

    Les équipements des laboratoires vétérinaires sont-ils en bon état ?
  • Accroître la résilience face à l’agro-terrorisme et à l’agro-criminalité

    L’OIE, la FAO et INTERPOL unissent leurs forces contre l’agroterrorisme...
  • En quête d’approches innovantes pour une gestion pérenne de l’urgence zoosanitaire

    L’OIE a organisé un débat d’experts sur différentes approches de gestion pérenne de l’urgence…
  • Mesures de prévention et de contrôle de la peste porcine africaine

    Dans l’Union Européenne la peste porcine africaine a pu être circonscrite à des zones limitées…
  • Peste porcine africaine : une contagiosité modérée qui pose un dilemme

    Cette maladie se caractérise par une létalité élevée...
  • La filière porcine en Asie du Sud-Est et les défis de la gestion sanitaire

    Les porcs sont une source importante de revenus pour les populations rurales et péri-urbaines…
  • Impact économique mondial de la peste porcine africaine

    Cette maladie devrait fortement impacter le marché de la viande et de l’alimentation animale…
  • La peste porcine africaine et le Système mondial d’information sanitaire de l’OIE

    Le système d’information de l’OIE est essentiel pour centraliser les informations sur les foyers…
  • La communication sur les risques : un élément essentiel de la lutte contre la peste porcine africaine

    L’OIE a créé une campagne de sensibilisation sur cette maladie…
  • Groupe permanent d’experts de la peste porcine africaine pour les Amériques

    Une collaboration constante au niveau régional constitue la meilleure arme de prévention…
  • Groupe permanent d’experts de la peste porcine africaine pour l’Asie

    Pour faire face aux problèmes que pose cette maladie dans cette région du monde…
  • Groupe permanent d’experts de la peste porcine africaine pour l’Europe

    Pour développer une coopération plus étroite entre les pays touchés par cette maladie en Europe…
  • Contrôle mondial de la peste porcine africaine

    Il est possible de contrôler cette maladie moyennant une coordination régionale et mondiale…
  • Les partenariats public–privé–producteurs (4P) dans les filières agricoles

    Pour une insertion durable des petits producteurs dans les filières agricoles...
  • Le rôle des partenariats public–privé dans le secteur laitier

  • Partenariats public‑privé : conjuguer le meilleur des deux secteurs

    Le secteur public et le secteur privé doivent travailler l’un avec l’autre pour résoudre ensemble les problèmes qu’il est impossible de résoudre seul…
  • Les partenariats public–privé développent les capacités sanitaires et phytosanitaires et élargissent l’accès aux marchés

    Les partenariats public‑privé sont largement présents dans le travail du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF)…
  • Partenariats public-privé dans le domaine vétérinaire : bienfaits et problématiques

    L’OIE est la mieux placée pour conduire les initiatives de partenariats public–privé pour améliorer la prestation de services vétérinaires…
  • Les partenariats public–privé : une approche essentielle pour renforcer les Services vétérinaires dans le monde

    La mise en place d’un partenariat public–privé a été déterminante dans l’éradication de la peste bovine…
  • Le rôle de la communauté vétérinaire dans le maintien du statut sanitaire élevé des chevaux de compétition

  • Le partenariat public–privé entre l’OIE et l’IHSC

    Supervision et principales réalisations…
  • Les enjeux pratiques des déplacements internationaux de chevaux de sport

    En dépit des progrès, des difficultés pratiques subsistent…
  • Vers une accélération du contrôle de la tuberculose bovine dans les milieux à faible revenu

    Accélérer le contrôle de la tuberculose bovine est une priorité pour la Fondation Bill & Melinda Gates…
  • Feuille de route pour la tuberculose zoonotique

    Réduire l’incidence de la tuberculose zoonotique implique de gérer le risque dès sa source animale…
  • Parité et pastoralisme

    Les femmes jouent un rôle clé dans le pastoralisme…
  • Point de vue sur le double usage

    Le terme « à double usage » est l’expression consacrée pour les innovations susceptibles d’être utilisées tantôt à bon ou à mauvais escient, y compris dans le domaine des sciences de la vie...
  • Vers un Plan mondial d’action contre la peste bovine pour une meilleure préparation des pays

    La peste bovine constitue toujours une menace, en raison du risque de fuite du virus à partir des établissements qui en détiennent encore des stocks. La réémergence de la peste bovine pourrait avoir un impact dévastateur à l’échelle mondiale, les populations bovines n’ayant plus aucune immunité face à ce virus...
  • La Convention sur l’interdiction des armes biologiques et son application pratique

    La Convention sur l’interdiction des armes biologiques interdit la mise au point, la fabrication, l’acquisition, le transfert, le stockage et l’utilisation des armes biologiques et à toxines et constitue un élément essentiel pour la communauté internationale dans sa lutte contre la prolifération des armes de destruction massive...
  • Réduire la menace en cette ère de nouveaux risques biologiques

    Près de 75 % des pays sont incapables d’atteindre les objectifs internationaux de biosécurité et de biosûreté. Il est impératif d’agir maintenant ! Que faut-il faire en vue d’un changement mesurable plus rapide ?